Emma Jacques «Avec mes parents, j’ai grandi dans le handball !»

Arrivée en France métropolitaine en 2016 après plus de dix ans sur l’île de La Réunion, Emma Jacques rejoint Metz Handball afin de parfaire son apprentissage et ainsi réaliser son rêve, devenir handballeuse professionnelle. Guidée par ses parents Mélinda Szabo et Pascal Jacques, la jeune Emma alors âgée de 5 ans commence le handball à la Réunion. Dès son arrivée Metz elle intègre le pôle espoir, les U18 ans évoluant en championnat de France. La suite ? Une trentaine de sélections dans les équipes de France jeunes, trois compétitions internationales, un titre de championne de France des U18 et un titre de championne de France en Nationale 1.

Peux-tu présenter ton rapport avec le Handball ?

“Pour moi, c’était logique de faire du handball, mes parents sont des anciens joueurs professionnels, j’ai grandi dans le handball avec eux ! J’ai commencé le handball à 5 ans à la Réunion, pendant longtemps ils ont été mes entraîneurs ! J’ai quelques souvenirs de mes parents en train de jouer, quand j’étais à la Réunion, ma mère jouait encore, mais quand j’étais ici, j’étais encore trop jeune, je devais avoir 4 ans… Je me souviens que j’étais très souvent aux bords des terrains.”

Ton père qui a joué à la grande époque de l’OM Vitrolles, du SMEC et ancien international français, doit régulièrement te conseiller ?

“Quand c’est ton père qui t’entraîne, ce n’est pas toujours facile ! Il était très dur avec moi, mais c’est vraiment lui qui m’a appris le handball. Et d’ailleurs, encore aujourd’hui, quand il vient voir mes matchs, il m’aide et me donne des conseils.”

En parlant d’équipe de France, tu es aussi internationale française U20, tu viens de rentrer d’une semaine de stage avec l’équipe de France, ça fait du bien de retrouver le groupe ?

“La semaine de stage avec l’équipe de France U20 était intense, surtout que le dernier regroupement était il y a neuf mois. J’ai besoin de repères dans une équipe et c’est vrai que là c’était un petit peu compliqué. En plus, c’était peut-être notre dernier stage avec les U20, nous ne savons pas si nous allons jouer le Mondial en Roumanie, initialement, il était prévu en juillet mais avec la crise sanitaire il a été reporté en décembre et on nous a annoncé qu’il était reporté à une date ultérieure.  L’objectif, était de faire le meilleur mondial possible, c’était notre dernière compétition tous ensemble, cela fait maintenant 5 ans que nous sommes ensemble, on avait vraiment envie de finir sur une bonne note.”

Tu as joué ton premier match en Ligue Butagaz Energie contre le Besançon le 23 septembre, raconte nous comment ça s’est passé ?

“Au début, j’étais vraiment stressée, je voulais vraiment faire une bonne impression pour mon premier match. Je pense que j’ai réussi à gérer mon stress et je suis plutôt contente de mon match. Je savais que j’allais avoir un petit peu de temps de jeu, mais pas autant, surtout pour une première. Je n’ai pas fait de perte de balles, j’ai réussi à mettre deux buts. Ce qui me rassure, c’est que j’ai des repères sur le terrain avec les autres joueuses, déjà l’année dernière je m’étais entrainée avec elles et cette année, j’ai aussi fait l’intégralité de la préparation physique.”

Emma Jacques à gauche de la photo

Quels sont tes objectifs avec Metz Handball ?

“Mes objectifs, j’aimerais bien avoir un contrat professionnel, c’est sûr ! Mais ça va aussi dépendre de mes prestations durant toute la saison, à moi de montrer qu’ils peuvent me faire confiance. Une fois que Marie-Hélène Sajka sera de retour de blessure, je vais logiquement retourner avec le groupe N1 et il va aussi falloir que je sois performante !”

Justement en Nationale 1, quels sont tes objectifs et quel est ton rôle ?

“Avec Léa Ballureau et Sarah Bouktit, nous sommes les plus anciennes du groupe, c’est à nous de faire le maximum pour porter l’équipe et de montrer les valeurs du club ! L’année dernière, c’était un peu compliqué, maintenant la formule de Nationale 1 a changé, on va jouer avec des plays-offs et des plays-downs, on va tout donner pour aller en play-off et surtout pourquoi ne pas finir championne de France ?” 

Photos : Lucas Deslangles