Mois : mai 2021

 

Basile Sissung “Mon rôle est de développer le handball dans les zones d’ombres”

Arrivé en septembre 2020 au Comité de Moselle Basile, âgé de 22 ans nous a rejoint au service développement. Passionné par le handball et le sport en tout genre, Basile rejoint le Comité de Moselle avec l’envie de faire découvrir le handball à toute la Moselle.

Peux-tu nous faire une présentation de toi ? 

Je joue au hand depuis que j’ai 11 ans. J’ai commencé le hand à Val Saint Pierre. Puis quand je suis parti à Nancy pour mes études, j’ai fait une année au sein du club de Villers. Actuellement, je porte le maillot de Metz Magny Handball. J’évolue au poste d’arrière gauche ou demi centre. Je suis un joueur assez polyvalent, j’aime bien tirer de loin et faire des un contre un. Dans la vie, j’aime bien aller à des concerts, des festivals, mais profiter aussi de moments de détente pour lire ou jouer aux jeux vidéos.

Quel a été ton parcours scolaire pour en arriver là ou tu es aujourd’hui ? 

Niveau scolaire, j’ai fait un BAC S au Lycée de la Communication à Metz et ensuite j’ai fait deux années de STAPS. L’année dernière j’ai commencé un BPJEPS activité physique pour tous que j’ai obtenu, je l’ai fait en alternance, j’étais à l’époque à l’école des sports de Metz. Cette année je fais une spécialisation Handball et je suis en alternance au Comité de Moselle de Handball. 

Quel poste occupes-tu au sein du Comité de Moselle de Handball ? 

D’une façon globale, je suis apprenti en tant qu’agent de développement, mon objectif c’est de développer les pratiques du handball en Moselle en partant du Baby Hand au Hand-Ensemble en passant par le hand à 4. 

Sur quoi as-tu travaillé depuis ton arrivée au Comité ? 

Mes axes de travail c’est de développer le handball dans toutes les zones d’ombres, donc là ou il n’y a pas beaucoup de handball. On travaille énormément sur le Hand Santé et le Hand-Fit actuellement. Mon but est d’apporter au club de hand des ressources et des idées pour les aider à se développer dans ces nouvelles pratiques. Dans les zones d’ombres, je vais devoir intervenir au sein des écoles, pour faire connaître le handball, donner envie aux enfants de jouer et donner envie aux mairies de créer une structure de handball dans les communes. 

Tu es à l’origine de nombreux projets au sein du Comité de Moselle, peux-tu nous parler de l’un d’entre eux ? 

Je suis notamment à l’origine des Stages Vacances, j’ai commencé à travailler sur ce projet dès le début. C’est un projet qui tient à coeur aux membres du Comité de Moselle et qui souhaitent vraiment le développer. Le but du stage vacances est de cibler aussi les noms licenciés afin de les sensibiliser au handball. Nous allons l’organiser justement dans des zones d’ombres. L’objectif est de leur faire découvrir aussi bien, le handball traditionnel, donc le hand à 7, que de les faire découvrir toutes les autres pratiques autour de notre sport. Nous comptons inviter les clubs dans les alentours, pour créer un premier lien entre eux et les potentiels futurs licenciés. 

Quels sont les activités hors handball que tu souhaites proposer lors des Stages Vacances ? 

Nous essayons de trouver d’autres activités qui n’ont pas de liens direct avec le handball comme de l’anglais mais aussi des activités en plein air et aquatique, afin que les jeunes puissent partager des moments inoubliables entre eux. Évidemment comme nous avons deux clubs professionnels dans le département : Metz Handball et Sarrebourg Moselle Sud Handball, nous aimerons pouvoir les faire intervenir,  c’est une piste que nous sommes entrain d’étudier et nous espérons que ça aboutira. 

Marcel Bodelot “Fontoy, c’est mon club de coeur”

Arrivé par hasard dans le handball grâce à des amis lorsqu’il était au collège, Marcel Bodelot a trouvé dans ce sport une seconde famille, qui l’accompagne depuis maintenant 11 ans. Après avoir fait toutes ses classes au sein du club de Fontoy, il devient président de son club de coeur en juillet 2020. À 24 ans, il jongle entre ses études d’infirmier, sa vie de président de club, d’entraîneur des U18 et de joueur. 

Pouvez-nous nous parler du club de Fontoy ? 

Le club de Fontoy vient de fêter ses 50 ans, c’est un club familial et aussi compétitif. Nous avons toutes les catégories masculines, malheureusement, nous avons énormément de mal à attirer des filles, puisque d’autres clubs très proche de nous le font et le font très bien.  

Je suis aussi coach des U18 depuis 3 ans. J’évolue en équipe première aussi.

Comment s’est faite votre arrivée à la présidence du club ? 

L’ancien président m’avait déjà proposé il y a quelques années, mais je venais d’avoir 18 ans, je rentrais dans les études supérieur et je m’étais dit que c’était un peu tôt. Mes études me prennent du temps, j’ai donc laissé couler. En juillet dernier, nous avons fait une AG, je me suis proposé et il n’y avait personne qui souhaitait prendre le relais, ça s’est fait assez naturellement. 

Quelle a été votre réaction quand vous avez été élu ? 

Au début, on se dit « dans quoi on s’embarque », il faut savoir bien être entouré et je pense que je le suis au sein de mon club, c’est le même comité qui est en place depuis des années. Par rapport au contexte actuel, je n’ai pas eu grand chose à faire hormis des réunions avec la mairie qui souhait apprendre à me connaître. J’ai encore beaucoup à apprendre et quand la situation sanitaire s’améliorera, nous pourrons entre dans le vif du sujet.  

C’est vraiment une deuxième famille pour vous le club de Fontoy ? 

C’est mon club de coeur, j’ai eu des occasions de partir mais je m’y plais vraiment bien. Tout n’est pas tout rose ou parfait, mais c’est là ou j’ai grandi. Je ne me sentira pas à l’aise ailleurs, mais je ne retrouvais pas mon club. La notion de proximité à aussi jouer, je suis souvent en stage avec l’école et puis pour m’investir avec les jeunes c’est plus simple de rester ici. 

Vous aviez pensé traverser tout ce chemin avec Fontoy ? 

Je ne pense pas avoir pensé que le handball me plaise aussi longtemps. Aujourd’hui le handball, c’est toute ma vie, même si ce n’est pas mon gagne pain. Mais ça me permet de vider l’esprit  :je regarde beaucoup de matchs, je joue, j’entraîne. On a tous eu nos phases on a eu envie d’arrêter, mais la passion a toujours repris le dessus. 

On va parler un peu de vous sur un terrain, quel type de joueur êtes-vous ? 

Au niveau des postes, je suis un peu le couteau suisse : j’ai commencé pivot, puis après arrière à l’aile. Mais en dernier, j’évolue plus sur le poste de pivot, c’est un poste qui me plaît même si je suis un joueur qui aime bien aller défier les défenses, dribbler, faire des uns contre uns. Je ne suis pas vraiment physique mais quand il s’agit de mettre de l’impact en défense, je pense répondre présent. 

Vous êtes le Luka Karabatic de Fontoy ?
Je n’ai pas cette prétention (rires) ! À mon poste j’apprécie beaucoup Nicolas Tournat qui évolue à Kielce aujourd’hui, il a cette façon de toujours s’arracher, d’aller au combat que j’aime énormément, tout comme Cédric Sorhaindo. J’aime bien aussi des joueurs techniques qui font le spectacle comme Abalo ou Gensheimer, j’essaye parfois de les imités, mais la réussite n’est pas vraiment la même (rires) ! 

Si un jour on voit Fontoy en Lidl Starligue, on ne sera pas choqué ? 

Actuellement, nous sommes au plus bas niveau départemental, mais avec un très gros projets. Nous avons restructuré l’équipe avec un coach, des anciens joueurs du club qui sont revenus des jeunes et petit à petit nous allons essayer de grimper les échelons. Voir Fontoy en Lidl Starligue ? Si je pense qu’il faudrait que vous soyez choqué quand même ! 

Je vous laisse le mot de la fin 

Je tenais à remercier la mairie de Fontoy qui nous aide énormément grâce à des subventions. Nous avons fait une réunion pour parler des budgets et nous soutiennent énormément, heureusement. Merci aussi à toutes les personnes qui gravitent autour du club ! 

Nous souhaitons vraiment redorer l’image du club, retrouver un aspect compétitif à tous les niveaux et pour les plus jeunes, nous voulons continuer sur la même dynamique et que les effectifs grandissent. À Fontoy, le formation est bonne et nous travaillons dur pour conserver nos jeunes en U18 et en sénior.

Franck Ferster “On reste un groupe ambitieux”

À 48 ans, Franck Ferster compte de nombreuses années dans le sport, quelques unes quand il était enfant dans le handball et dans aussi d’autres sports. Seulement, lorsque son fils âgé de 14 ans aujourd’hui a souhaité faire du handball, toute la famille a accroché. Au sein de la direction du club depuis l’an passé, lorsque l’ancien président a quitté ses fonctions, Franck Ferster s’est lancé ! 

Chez les jeunes, vous arrivez à avoir toujours autant d’équipe ? 

C’est plus compliqué, en -15 ans par exemple, l’année dernière ils étaient beaucoup et en plus nous avions surclassé certains joueurs, et cette année malheureusement, ils ne sont que huit. L’an  prochain, ils vont certainement être plus nombreux. Mais c’est toujours le même soucis chez les jeunes. En -18 nous avons le même problème, il y a deux ans, c’était limite puis l’année dernière et cette année c’était vraiment au top ! 

Contrairement aux années précédentes, on remarque que Courcelles-Chaussy n’a plus d’équipe féminine … 

Oui, il nous manque énormément de filles au sein du club. Le vice président a fait un groupe de travail avec des mamans, des joueuses qui jouent en loisir, nous avons appelé ça « Les Ailes de Courcelles ». L’objectif est de reconstruire des équipe féminines. Même en -11, -9 nous n’avons pas les moyens de créer des équipes de filles. Nous souhaitons vraiment développer cette section féminine, c’est un projet qui nous tient à coeur. Malgré la situation sanitaire, la pandémie, nous prenons du retard mais ça reste un groupe de travail ambitieux. 

Pourquoi ce besoin semble primordial pour vous à Courcelles-Chaussy ? 

Nous souhaitons attirer plus de monde forcément ! À l’époque, c’était un club qui était réputé pour ses équipes féminines. Si on veut avoir des équipes séniors filles, il faut qu’on récupère des jeunes, qu’on les forme, et qu’on les amène en sénior dans notre club. Ça nous a embeté de perdre notre équipes sénior féminine cette année, maintenant on essaye de récupérer des jeunes pour reconstruire cette section féminine. Et puis, on se rend compte que nos filles jouent très bien avec les garçons en -11, -13 mais quand elles vont passer en -15 nous n’aurons plus rien à leur proposer et devront quitter le club… C’est dommage de former des jeunes, qui s’en sortent très bien et de les voir partir. 

Vous souhaitez former des jeunes joueuses où attirer des joueuses déjà expérimentées ? 

Les deux possibilités sont primordiales ! Nous avions une équipe de sénior fille depuis des années au club ! Le problème c’est que nous avions pas eu un vivier de jeunes filles pour continuer cette équipe. L’année dernière, si une joueuse travaillait le samedi soir ou était malade, ça coinçait, elles n’étaient plus assez pour jouer… Voilà pourquoi le club aujourd’hui veut recréer cette dynamique autour des filles sans pour autant délaisser les garçons ! Pour attirer des joueurs et des joueuses, il faut que nos catégories montent de niveau !