Auteur/autrice : MRV

 

Delphine Royer est passée d’ailière gauche à bras droit

À l’entraînement comme en match, Delphine Royer conseille  les gardiennes de la N1 messine, Émeline Hoé et Mélanie Halter. Photo RL

Pour quelques mois encore, Clément Alcacer ne s’occupe pas seul de la réserve –e Metz, en visite dans le Bassin mussipontain ce samedi. Arrivée au club à 12 ans comme joueuse, son adjointe prépare les séances vidéo et dirige certains entraînementsDans l’encadrement technique du Metz HB, Delphine Royer est à Clément Alcacer ce qu’ Ekate­rina Andryushina est à Emmanuel Mayonnade. I’entraîneure adjoin­te, une auxiliaire indispensable dans la vie d’un collectif donné. « Je suis une Katia bis, revendique la jeune femme de 26 ans, au servi­ce de l’équipe réserve depuis l’été 2020. Comme elle, je m’occupe de l’échauffement, je fais les entrées et sorties individuelles de terrain. J’ai aussi un rôle de maman auprès des joueuses, quand c’est dur psycho­logiquement »

En amont d’une rencontre de N1, le cahier des charges de l’an­cienne technicienne des -18 ans garçons de Metz (2018-2020) est consistant. « I..:analyse, le séquen­çage vidéo font partie de mes res­ponsabilités. Je fais les entraîne­ments spécifiques avec Clément, je m’occupe de la musculation quand Nicolas (Jarzat) n’est pas là. Par­fois, je fais les séances collectives, et Clément me fait les retours”

“Clement Alcacer, ma bonne étoile”

Sur le banc, Delphine Royer a aussi son « petit mot à dire ». Sa­medi dernier, à Saint-Symphorien, son instinct a fait coup double.

 « Quand Dijon a pris un jet de 7 mètres plus une exclusion, j’ai sorti Emma Tuccella du jeu. Je lui ai demandé de “jouer la gratte” sur l’engagement. Du coup, on a récu­péré la balle et marqué comme ça. Et sur un penalty, j’ai demandé à Clément de changer Mélanie Hal­ter pour Émeline Hoé, parce que je trouvais Émeline bien mieux dans ce match sur les 7 mètres. Elle a fait l’arrêt. » 

Metz s’est imposé 31-29, et l’ex-ai­lière gauche, convertie au coa­ching, à la suite d’une rupture des ligaments croisés, auprès de l’équi­pe UlS de sa petite sœur, démon­tre son statut de personne de con­fiance pour Clément Alcacer. « C’est ma bonne étoile. Il m’a pro­posé ce poste d’adjointe, me donne énormément de responsabilités. Il m’a tout appris, et pas que dans le handball. J’ai gagné en maturité dans l’organisation, la gestion de mes émotions, de mon ambition. » Avec le départ annoncé d’Alca­cer pour Nice, le binôme se sépare­ra au printemps prochain, en ex­cellents termes. D’ici là, Delphine Royer devrait valider la semaine prochaine le titre 5, un diplôme d’État permettant d’entraîner « jus­qu’en D2 filles et en Nl garçons ». Et s’apprête à renouveler son con­trat avec Metz. 

Giulia Fabbo dispute tout le week-end un tournoi de qualifica­tion au Mondial juniors. I..:arrière gauche italienne manquera le dé­placement de la réserve messine (4e) chez les avant-dernières, ce samedi à Blénod (20h30). 

Les écoliers du primaire initiés au handball

Lenka Cavalli a initié les élèves de l’école élémentaire des Venelles au handball. Photo RL

L’association du Handball-club de Plappeville a proposé à toutes les classes de l’école élémentaire Les Venelles une initiation au handball.

Trente minutes d’activité physique par jour

Pendant une durée de 30 minutes par classe, Lenka Cavalli, viceprésidente du club et coach, a assuré un cours aux élèves, bien heureux de ce nouvel apprentissage sportif. Pour l’occasion, l’association Handball-club de Plappeville ayant reçu une dotation de kits scolaires, appelés « kits 30 minutes » de la part de la Fédération française de handball, a décidé d’offrir aux Venelles un kit comprenant deux buts, des ballons, des plots et des marquages au sol. Le dispositif 30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école fait l’objet d’une convention signée entre le ministère de !’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports, l’Usep et la FFHandball. Il vise à permettre à tous les enfants scolarisés de pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique par jour au sein de son école durant le temps scolaire ou périscolaire. Une aubaine donc pour le tout jeune club de handball de Plappeville afin de faire découvrir ce sport collectif, et aussi pour se faire connaître des enfants.

Outre les enseignants ravis de ce dispositif, trois enfants de l’école ont désiré rejoindre le club afin d’intégrer les équipes M9 et Mll à la grande joie de Métissa Bau, présidente de l’association.

« Notre plus gros frein, c’était le confinement et la fermeture des gymnases»

Patrick Clément est le président du comité de Moselle de handball. Photo D

Comment se déroule actuellement la mise en place du contrôle du pass sanitaire dans les CLUBS de handball. 

« Pour l’instant, sans souci. On vient d’organiser l’assemblée générale du comité a Sarrebourg, la salle était pleine et tout le monde, nos encadrants compris, avait le pass. Honnêtement, sur les 40 clubs de Moselle, je n’ai entendu aucun retour négatif à ce sujet. »

N’est-ce pas trop fastidieux pour les clubs locaux et les béné­voles de vérifier ce pass à chaque entraînement ?

« Pas du tout, on scanne, on checke en quelques secondes avec l’application et il suffit de contrôler une seule fois pour les gens vaccinés. Pour les non-vaccinés, c’est sûr, il faudra vérifier à chaque fois, c’est un peu plus compliqué, mais on va le faire, on n’a pas le choix. »

À partir du 30 septembre, le pass sanitaire sera obligatoire pour les 12-17 ans. Beaucoup ne sont pas encore vaccinés. Ne craignez-vous pas que ce soit un frein aux (ré)inscrip­tions?

Déjà, je pense que le gouvernement reviendra sur sa décision, il ne rendra pas le pass obligatoire pour les jeunes. Et puis la problématique n’est pas là. Ça va faire bientôt deux ans que les enfants n’ont pas remis un pied dans les gymnases. Ils ont besoin de sport. Alors on va essayer de recréer quelque chose. Notre plus gros frein, c’était le confinement et la fermeture de nos structures. Le pass sanitaire, ce n’est pas un problème. Si l’offre est attrayante, les jeunes se feront vacciner. On est tellement contents de les réaccueillir, de retrouver nos bénévo­les. En plus, tout le monde est boosté par ces deux médailles d’or aux JO! »

Metz accueillera le Final Four de la Coupe de la Ligue Masculine – 18 & 19/12/2021

Nikola Karabatic et le PSG, triples tenants du titre en Coupe de la Ligue, devraient à nouveau faire étape aux Arènes en décembre. Photo RL /Karim SIARI

Comme en 2018, Metz a été retenue pour accueillir le Final Four de la Coupe de la Ligue masculine. Les demi-finales et finales de la compétition se disputeront les 18 et 19 décembre prochains aux Arènes. Il y a trois ans, l’événement avait fait salle comble. Plus de 4 000 spectateurs avaient assisté au sacre du Paris Saint-Germain. Après deux saisons perturbées par la pandémie de Covid-19, Patrick Clément, le président du comité de Moselle, y voit « une belle occasion de remobiliser bénévoles et licenciés ».

Qualificative pour la Ligue européenne, la Coupe de la Ligue – qui n’existe plus chez les féminines depuis 2016 – fait son grand retour chez les hommes cette saison. Arrêtée en 2020, non disputée en 2021, elle revient cette fois dans un nouveau format. Seuls les clubs de Starligue y seront engagés ; Paris et Montpellier, qualifiés pour la Ligue des Champions, entreront directement en quarts de finale.

Les barrages débuteront le 21 septembre, notamment pour le Grand Nancy, opposé à Cesson Rennes. Les huitièmes et quarts de finale se joueront les 6 octobre et 10 novembre, avant le Final Four à Metz en décembre.

P. Clément : « Il faut que les gymnases restent ouverts»

Le comité de Moselle de handball a tenu son assem­blée générale, ce samedi à Sarrebourg, en présence de la grande majorité des clubs du département. L’occasion de se projeter sur l’après­Covid. « On doit faire revenir les ieunes et les bénévoles», insiste le président Patrick Clément.

Patrick Clément, que faut-il retenir de l’assemblée générale du comité de Moselle qui s’est te­nue ce samedi à Sarrebourg?

On est revenu assez vite sur la saison écoulée, on a passé plus de temps sur celle à venir. C’est ensem­ble, avec les clubs, les bénévoles, le comité qu’on gagnera la bataille. Pour la première fois, on a fait une table ronde, on a sollicité l’avis des clubs sur trois sujets. De mon côté, j’ai demandé aux représentants de l’État de laisser les gymnases ou­verts. Quelles que soient les con­traintes, on fera le reste, on sait fai­re. »

Quel est l’enjeu de cette saison post-Covid ?

« Avec les clubs, on a échangé sur un certain nombre d’actions à me­ner, en lien avec notre objectif 10 000 licenciés pour 2024. On ne va pas y arriver, mais l’essentiel est d’avoir un discours commun sur les points important On a évoqué le hand à quatre, qui est l’une des pos­sibilités à suivre. J’ai d’ailleurs re­mercié les clubs de leur ingéniosité, leur générosité en fin d’année der­nière, quand les gymnases étaient fermés. Ils ont trouvé des alternati­ves au hand en salle. Ils ont fait cela dans des city-stades, ils ont déblayé, comme à Porcelette, des anciens terrains de chiste … Ils ont proposé quelque chose aux licenciés et ça, c’est magnifique. Aujourd’hui, on regarde résolument vers l’avenir. » 

Où en êtes-vous en termes de licenciés?

« Aujourd’hui, on fait un peu mieux que l’année dernière mais on est loin des chiffres de 2019. Pour y revenir, il y a du travail à faire. On a décidé de travailler ensemble pour faire revenir les bénévoles et les jeu­nes, surtout Et ce sera dur, après deux ans à la maison. »

Comment les faire revenir, juste­ment?

« En étant attractif et ingénieux. Ce n’est pas évident mais on a diffé­rentes versions de handball : à qua­tre, du handfit pour les anciens, etc. Ça n’a l’air de rien mais les anciens peuvent faire venir leurs petit-en­fants, leurs enfants au club. En plus, on a deux médailles d’or aux JO. Si ça, ça ne fait pas revenir les ga­mins … »

Les titres olympiques sont-ils toujours suivis d’une hausse signi­ficative du nombre de licenciés ?

« Le secrétaire général de la Fédé­ration a admis que nous avions quelques difficultés pour transfor­mer l’essai après nos médailles. On va tout faire pour y arriver. On vise vraiment les jeunes. Il faut juste que les gymnases restent ouverts … Après, les meilleurs, on les détecte­ra. On est très fort là-dessus. »

                                                                                                                                                                                                                      La. M.     

Emmanuel Mayonnade : “Se fixer un niveau d’exigence fou”

L’entraîneur de Metz Handball est heureux  de retrouver son groupe au complet. Emmanuel Mayonnade évoque la préparation et le début de saison qui approche à grands pas.

Comment vous sentez-vous après une saison très intense avec Metz Handball et les Pays­Bas?

“Je me sens bien, content de revenir, sympa. comme tout le monde. C’est sympa. Après la saison qu’on a vé­cue, je n’étais pas forcément vidé, mais vraiment déçu car on aurait aimé finir d’une autre manière (au­cun titre). Ce sont des choses sur lesquelles on ne peut pas s’éterni­ser et pleurer. Avec Katia (Andryushina,  son adjointe à Metz et les Pays-Bas) on a commencé le stage de préparation nous pour a les JO pennis avec de les passer Pays-Bas. à autre Ça chose, intellectuellement On am­ une bitionne aventure aujourd’hui différente. de Ça revivre pren­ dra le temps que ça prendra. »

Un nouveau président pour le club de handball

                                                Christian Mathis, à droite passe le flambeau à Bruno Salmon. Photo R.L.

Après 15 années passées à la tête du club, Christian Mathis passe le flambeau à Bruno Salmon. Un passage de main minutieusement préparé.

Pourquoi avez-vous souhaité quitter la présidence ?

Christian MATHIS : « Je suis aujourd’hui âgé de 53 ans et j’ai souhaité passer la main à un jeune qui va apporter des idées nouvelles et permettre au club de conserver voire renforcer son dynamisme. J’ai effectivement fait une belle carrière au sein du club que j’ai rejoint à l’âge de 10 ans. Durant mes années de présidence, nous avons réussi à installer une école du hand avec de nombreux entraîneurs et des encadrants. Nous avons 175 licenciés, dix équipes et nous inculquons des valeurs comme le respect, le plaisir de jouer à nos jeunes. Il faut savoir passer la main et de toute façon je reste au sein du comité. »

Comment s’est opéré le choix de Bruno Salmon ?

« Bruno est arrivé au club en 2010 en tant que joueur à l’âge de 17 ans. Venu de Thionville, il s’est rapidement intégré s’est montré très actif. Motivé, il s’est investi pour le club en intégrant le comité puis en devenant secrétaire en 2019. Jamais à court d’idées, toujours à la recherche de nouveaux projets, de nouvelles techniques d’apprentissage, il partage nos valeurs sportives, associatives et humaines. C’est donc naturellement que les clés du club lui ont été remises lors de la dernière assemblée générale qui s’est déroulée à huis clos. »

Quels sont vos projets, vos ambitions ?

Bruno SALMON : « Je suis aujourd’hui âgé de 28 ans, joueur et entraîneur, la présidence d’un club m’intéresse. Je veux perpétuer les valeurs du club telles qu’elles existent. Nous sommes une grande famille et je souhaite continuer avec cet état d’esprit. Parmi mes ambitions, je veux faire renaître le handball féminin à Bouzonville. Notre équipe féminine sénior joue actuellement en départemental et je vise la montée en régional. »

Basile Sissung “Mon rôle est de développer le handball dans les zones d’ombres”

Arrivé en septembre 2020 au Comité de Moselle Basile, âgé de 22 ans nous a rejoint au service développement. Passionné par le handball et le sport en tout genre, Basile rejoint le Comité de Moselle avec l’envie de faire découvrir le handball à toute la Moselle.

Peux-tu nous faire une présentation de toi ? 

Je joue au hand depuis que j’ai 11 ans. J’ai commencé le hand à Val Saint Pierre. Puis quand je suis parti à Nancy pour mes études, j’ai fait une année au sein du club de Villers. Actuellement, je porte le maillot de Metz Magny Handball. J’évolue au poste d’arrière gauche ou demi centre. Je suis un joueur assez polyvalent, j’aime bien tirer de loin et faire des un contre un. Dans la vie, j’aime bien aller à des concerts, des festivals, mais profiter aussi de moments de détente pour lire ou jouer aux jeux vidéos.

Quel a été ton parcours scolaire pour en arriver là ou tu es aujourd’hui ? 

Niveau scolaire, j’ai fait un BAC S au Lycée de la Communication à Metz et ensuite j’ai fait deux années de STAPS. L’année dernière j’ai commencé un BPJEPS activité physique pour tous que j’ai obtenu, je l’ai fait en alternance, j’étais à l’époque à l’école des sports de Metz. Cette année je fais une spécialisation Handball et je suis en alternance au Comité de Moselle de Handball. 

Quel poste occupes-tu au sein du Comité de Moselle de Handball ? 

D’une façon globale, je suis apprenti en tant qu’agent de développement, mon objectif c’est de développer les pratiques du handball en Moselle en partant du Baby Hand au Hand-Ensemble en passant par le hand à 4. 

Sur quoi as-tu travaillé depuis ton arrivée au Comité ? 

Mes axes de travail c’est de développer le handball dans toutes les zones d’ombres, donc là ou il n’y a pas beaucoup de handball. On travaille énormément sur le Hand Santé et le Hand-Fit actuellement. Mon but est d’apporter au club de hand des ressources et des idées pour les aider à se développer dans ces nouvelles pratiques. Dans les zones d’ombres, je vais devoir intervenir au sein des écoles, pour faire connaître le handball, donner envie aux enfants de jouer et donner envie aux mairies de créer une structure de handball dans les communes. 

Tu es à l’origine de nombreux projets au sein du Comité de Moselle, peux-tu nous parler de l’un d’entre eux ? 

Je suis notamment à l’origine des Stages Vacances, j’ai commencé à travailler sur ce projet dès le début. C’est un projet qui tient à coeur aux membres du Comité de Moselle et qui souhaitent vraiment le développer. Le but du stage vacances est de cibler aussi les noms licenciés afin de les sensibiliser au handball. Nous allons l’organiser justement dans des zones d’ombres. L’objectif est de leur faire découvrir aussi bien, le handball traditionnel, donc le hand à 7, que de les faire découvrir toutes les autres pratiques autour de notre sport. Nous comptons inviter les clubs dans les alentours, pour créer un premier lien entre eux et les potentiels futurs licenciés. 

Quels sont les activités hors handball que tu souhaites proposer lors des Stages Vacances ? 

Nous essayons de trouver d’autres activités qui n’ont pas de liens direct avec le handball comme de l’anglais mais aussi des activités en plein air et aquatique, afin que les jeunes puissent partager des moments inoubliables entre eux. Évidemment comme nous avons deux clubs professionnels dans le département : Metz Handball et Sarrebourg Moselle Sud Handball, nous aimerons pouvoir les faire intervenir,  c’est une piste que nous sommes entrain d’étudier et nous espérons que ça aboutira. 

Marcel Bodelot “Fontoy, c’est mon club de coeur”

Arrivé par hasard dans le handball grâce à des amis lorsqu’il était au collège, Marcel Bodelot a trouvé dans ce sport une seconde famille, qui l’accompagne depuis maintenant 11 ans. Après avoir fait toutes ses classes au sein du club de Fontoy, il devient président de son club de coeur en juillet 2020. À 24 ans, il jongle entre ses études d’infirmier, sa vie de président de club, d’entraîneur des U18 et de joueur. 

Pouvez-nous nous parler du club de Fontoy ? 

Le club de Fontoy vient de fêter ses 50 ans, c’est un club familial et aussi compétitif. Nous avons toutes les catégories masculines, malheureusement, nous avons énormément de mal à attirer des filles, puisque d’autres clubs très proche de nous le font et le font très bien.  

Je suis aussi coach des U18 depuis 3 ans. J’évolue en équipe première aussi.

Comment s’est faite votre arrivée à la présidence du club ? 

L’ancien président m’avait déjà proposé il y a quelques années, mais je venais d’avoir 18 ans, je rentrais dans les études supérieur et je m’étais dit que c’était un peu tôt. Mes études me prennent du temps, j’ai donc laissé couler. En juillet dernier, nous avons fait une AG, je me suis proposé et il n’y avait personne qui souhaitait prendre le relais, ça s’est fait assez naturellement. 

Quelle a été votre réaction quand vous avez été élu ? 

Au début, on se dit « dans quoi on s’embarque », il faut savoir bien être entouré et je pense que je le suis au sein de mon club, c’est le même comité qui est en place depuis des années. Par rapport au contexte actuel, je n’ai pas eu grand chose à faire hormis des réunions avec la mairie qui souhait apprendre à me connaître. J’ai encore beaucoup à apprendre et quand la situation sanitaire s’améliorera, nous pourrons entre dans le vif du sujet.  

C’est vraiment une deuxième famille pour vous le club de Fontoy ? 

C’est mon club de coeur, j’ai eu des occasions de partir mais je m’y plais vraiment bien. Tout n’est pas tout rose ou parfait, mais c’est là ou j’ai grandi. Je ne me sentira pas à l’aise ailleurs, mais je ne retrouvais pas mon club. La notion de proximité à aussi jouer, je suis souvent en stage avec l’école et puis pour m’investir avec les jeunes c’est plus simple de rester ici. 

Vous aviez pensé traverser tout ce chemin avec Fontoy ? 

Je ne pense pas avoir pensé que le handball me plaise aussi longtemps. Aujourd’hui le handball, c’est toute ma vie, même si ce n’est pas mon gagne pain. Mais ça me permet de vider l’esprit  :je regarde beaucoup de matchs, je joue, j’entraîne. On a tous eu nos phases on a eu envie d’arrêter, mais la passion a toujours repris le dessus. 

On va parler un peu de vous sur un terrain, quel type de joueur êtes-vous ? 

Au niveau des postes, je suis un peu le couteau suisse : j’ai commencé pivot, puis après arrière à l’aile. Mais en dernier, j’évolue plus sur le poste de pivot, c’est un poste qui me plaît même si je suis un joueur qui aime bien aller défier les défenses, dribbler, faire des uns contre uns. Je ne suis pas vraiment physique mais quand il s’agit de mettre de l’impact en défense, je pense répondre présent. 

Vous êtes le Luka Karabatic de Fontoy ?
Je n’ai pas cette prétention (rires) ! À mon poste j’apprécie beaucoup Nicolas Tournat qui évolue à Kielce aujourd’hui, il a cette façon de toujours s’arracher, d’aller au combat que j’aime énormément, tout comme Cédric Sorhaindo. J’aime bien aussi des joueurs techniques qui font le spectacle comme Abalo ou Gensheimer, j’essaye parfois de les imités, mais la réussite n’est pas vraiment la même (rires) ! 

Si un jour on voit Fontoy en Lidl Starligue, on ne sera pas choqué ? 

Actuellement, nous sommes au plus bas niveau départemental, mais avec un très gros projets. Nous avons restructuré l’équipe avec un coach, des anciens joueurs du club qui sont revenus des jeunes et petit à petit nous allons essayer de grimper les échelons. Voir Fontoy en Lidl Starligue ? Si je pense qu’il faudrait que vous soyez choqué quand même ! 

Je vous laisse le mot de la fin 

Je tenais à remercier la mairie de Fontoy qui nous aide énormément grâce à des subventions. Nous avons fait une réunion pour parler des budgets et nous soutiennent énormément, heureusement. Merci aussi à toutes les personnes qui gravitent autour du club ! 

Nous souhaitons vraiment redorer l’image du club, retrouver un aspect compétitif à tous les niveaux et pour les plus jeunes, nous voulons continuer sur la même dynamique et que les effectifs grandissent. À Fontoy, le formation est bonne et nous travaillons dur pour conserver nos jeunes en U18 et en sénior.

Franck Ferster “On reste un groupe ambitieux”

À 48 ans, Franck Ferster compte de nombreuses années dans le sport, quelques unes quand il était enfant dans le handball et dans aussi d’autres sports. Seulement, lorsque son fils âgé de 14 ans aujourd’hui a souhaité faire du handball, toute la famille a accroché. Au sein de la direction du club depuis l’an passé, lorsque l’ancien président a quitté ses fonctions, Franck Ferster s’est lancé ! 

Chez les jeunes, vous arrivez à avoir toujours autant d’équipe ? 

C’est plus compliqué, en -15 ans par exemple, l’année dernière ils étaient beaucoup et en plus nous avions surclassé certains joueurs, et cette année malheureusement, ils ne sont que huit. L’an  prochain, ils vont certainement être plus nombreux. Mais c’est toujours le même soucis chez les jeunes. En -18 nous avons le même problème, il y a deux ans, c’était limite puis l’année dernière et cette année c’était vraiment au top ! 

Contrairement aux années précédentes, on remarque que Courcelles-Chaussy n’a plus d’équipe féminine … 

Oui, il nous manque énormément de filles au sein du club. Le vice président a fait un groupe de travail avec des mamans, des joueuses qui jouent en loisir, nous avons appelé ça « Les Ailes de Courcelles ». L’objectif est de reconstruire des équipe féminines. Même en -11, -9 nous n’avons pas les moyens de créer des équipes de filles. Nous souhaitons vraiment développer cette section féminine, c’est un projet qui nous tient à coeur. Malgré la situation sanitaire, la pandémie, nous prenons du retard mais ça reste un groupe de travail ambitieux. 

Pourquoi ce besoin semble primordial pour vous à Courcelles-Chaussy ? 

Nous souhaitons attirer plus de monde forcément ! À l’époque, c’était un club qui était réputé pour ses équipes féminines. Si on veut avoir des équipes séniors filles, il faut qu’on récupère des jeunes, qu’on les forme, et qu’on les amène en sénior dans notre club. Ça nous a embeté de perdre notre équipes sénior féminine cette année, maintenant on essaye de récupérer des jeunes pour reconstruire cette section féminine. Et puis, on se rend compte que nos filles jouent très bien avec les garçons en -11, -13 mais quand elles vont passer en -15 nous n’aurons plus rien à leur proposer et devront quitter le club… C’est dommage de former des jeunes, qui s’en sortent très bien et de les voir partir. 

Vous souhaitez former des jeunes joueuses où attirer des joueuses déjà expérimentées ? 

Les deux possibilités sont primordiales ! Nous avions une équipe de sénior fille depuis des années au club ! Le problème c’est que nous avions pas eu un vivier de jeunes filles pour continuer cette équipe. L’année dernière, si une joueuse travaillait le samedi soir ou était malade, ça coinçait, elles n’étaient plus assez pour jouer… Voilà pourquoi le club aujourd’hui veut recréer cette dynamique autour des filles sans pour autant délaisser les garçons ! Pour attirer des joueurs et des joueuses, il faut que nos catégories montent de niveau !